Des victimes blessées et ligotées dans l’incendie à Pau
L’incendie de ce mardi matin à Pau a révélé un véritable drame familial. Des coups, une victime ligotée, et cinq morts dans le petit appartement.

Derrière l’incendie du petit immeuble de la Rue Richelieu à Pau, c’est une véritable scène de crime qu’ont découvert les sapeurs-pompiers puis les enquêteurs de la police judiciaire de Pau, ce mardi matin. Les traces de sang entourant les cinq cadavres dans l’appartement familial du premier étage n’ont pas laissé de doutes aux enquêteurs présents sur les lieux.
C’est vers 6h40 que l’incendie se déclare. Il semble n’être la conclusion d’un douloureux drame familial. Tandis que les 27 résidents de l’immeuble évacuent les lieux, les sapeurs-pompiers vont découvrir cinq corps inanimés. Quatre adultes et un enfant de deux ans. Mais l’horreur ne va pas s’arrêter là.
Lors de sa conférence de presse, la Procureur de la République de Pau va donner les premiers éléments recueillis par les enquêteurs. A l’intérieur de l’appartement, un couple et leur enfant, ainsi que les parents de la femme. Les parents, originaires de Saragosse (Espagne) étaient en vacances à Pau. Le couple, un homme de 32 ans et une femme de 36 ans, et leur bébé de deux ans.
Mais les enquêteurs n’ont pas trouvé les victimes intoxiquées par les fumées de l’incendie. La mère de famille, enseignante sur l’agglomération de Pau, est retrouvée ligotée et bâillonnée dans la salle de bain, avec des traces de coups sur le corps. Les parents de la mère de famille seront retrouvés dans leur chambre, avec des blessures visibles sur le crâne. La dernière victime, le père de famille, serait l’auteur de l’incendie, déclenché avant de se trancher les veines.
Quant à l’enfant de 2 ans, il serait mort intoxiqué par les fumées de l’incendie, sans traces apparentes de blessures ou de coups.
Il reste désormais aux enquêteurs de Pau de démêler les raisons de ce drame familial, qui a conduit à la mort de cinq personnes à deux pas du centre-ville de Pau.
Pyrénéesinfo Pau, Eric BENTAHAR.