De fortes ambitions pour l’aéroport bigourdan
Après une hausse de 25% de la fréquentation en trois ans, les élus affirment des ambitions très fortes pour l’aéroport Tarbes Lourdes Pyrénées.
Alors que la délégation de service public pour la gestion de l’aéroport de Tarbes Lourdes Pyrénées devra être renouvelée en 2020, les élus affirment les ambitions du futur candidat sélectionné : atteindre à court terme les 600 000 passagers pour le site aéroportuaire des Hautes-Pyrénées.
Une ambition affirmée par Michel Pélieu, le président du Département, et partagée par le président de l’agglomération Tarbes Lourdes Pyrénées, Gérard Trémège. Une ambition sans doute poussée par les bons chiffres affichés par l’aéroport bigourdan. Avec 462 000 passagers passés par le tarmac bigourdan en 2018, la fréquentation bondit de 6% sur un an et de 25 % sur les trois dernières années.
Et toutes les lignes affichent de belles hausses. C’est le cas de la liaison quotidienne entre Tarbes et Paris avec 140 000 passagers transportés (grâce à l’augmentation de la capacité de l’avion opéré par Hop ! Air France), des vols vers l’Europe (Londres, Rome, Cracovie, Malte…) avec 155 000 passagers. Et même les vols charters et ses 165 000 passagers, en hausse de 8%.
En attendant les conséquences du Brexit sur les vols vers l’Angleterre, ce sont Dublin et Lisbonne qui s’ouvriront durant l’année 2019 au départ de Tarbes Lourdes Pyrénées. Et de nouveaux vols européens devraient compléter l’offre des Pyrénées dans les prochains mois.
De quoi laisser espérer une nouvelle progression du trafic en 2019. « L’objectif est a minima de 500 000 passagers, et c’est possible. Quand on se bat de façon uni, c’est possible », commente Michel Pélieu. Autant de passagers, c’est aussi un retour économique pour les Hautes-Pyrénées. « Un visiteur venu par une compagnie low-cost nous coûte 12 euros. Mais c’est six jours dans les Pyrénées et 608 euros dépensés », poursuit le président du Département des Hautes-Pyrénées.
Et des retombées industrielles également puisque les zones aéroportuaires emploient déjà plus de 3 500 salariés. « De nouveaux immeubles d’entreprises sont en cours sur la zone de Pyrène Aéropole. On va passer de cinq à neuf », précise Gérard Trémège.
Si l’objectif de 600 000 passagers est dans la ligne de mire, cela permettrait de peser aussi lourd que l’aéroport voisin de Pau Pyrénées. Qui développe lui aussi de grandes ambitions au-delà des lignes aériennes nationales. Mais l’arrivée depuis quelques jours d’Easy Jet sur le tarmac palois ne semble pas porter ombrage à la ligne Tarbes – Paris. Et pour Michel Pélieu, « Tarbes reste l’aéroport français le plus proche des stations de ski. D’ici, on est sur les pistes en une heure avec les navettes ». Un argument de plus pour conforter l’aéroport bigourdan à la 3e place des aéroports d’Occitanie, après Toulouse et Montpellier.
Pyrénéesinfo à Tarbes, Eric BENTAHAR.