La crise se poursuit à l’Adapei des Hautes-Pyrénées
Sous la pluie, les salariés de l’ADAPEI des Hautes-Pyrénées se sont rassemblés devant les locaux du Département pour dénoncer la crise qui se poursuit.

Ils se battent depuis près d’un an pour conserver leurs acquis sociaux quand la direction veut faire des économies. Des salariés de l’Adapei des Hautes-Pyrénées étaient réunis ce mardi 12 novembre 2019 devant les locaux du Conseil Départemental, à Tarbes, pour dénoncer une crise qui se poursuit dans leurs établissements.
Si le collectif de salariés a choisi l’Hôtel du Pradeau pour manifester, c’est parce que le Département des Hautes-Pyrénées est le principal financeur des Adapei, ces établissement qui accompagnent au quotidien les personnes en situation de handicap mental. « La direction nous dit que les budgets sont en baisse, et le Département nous dit le contraire », explique une salariée. Or, les économies sont au cœur de la tension née au sein des Adapei bigourdanes.
Des salaires gelés, des conditions de travail qui se dégradent et aujourd’hui la volonté de la direction de réduire le nombre de congés, en supprimant les « congés dits trimestriels ». « On leur a fait d’autres propositions, mais rien ne bouge », constatent les salariés réunis à Tarbes.
« Par la volonté de conserver ces congés supplémentaires, il ne s’agit par pour nous uniquement de défendre les avantages acquis (…), mais bien de défendre l’accès à des accompagnements de qualité pour les résidents ».
A en croire la lettre ouverte envoyée aux élus locaux, comme au Ministère de la Santé, à l’ARS et même à Brigitte Macron, les conditions de travail se dégradent fortement. « Les dégradations de nos conditions de travail, des méthodes de management se généralisent : mépris, méconnaissance de notre travail, manque de considération, déshumanisation, augmentation des démissions, des sanctions… »
Ce sont donc du respect, de la reconnaissance et un maintien des acquis que demandent les salariés de l’Adapei des Hautes-Pyrénées depuis près d’un an.
Pyrénéesinfo à Tarbes, Eric BENTAHAR.