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« On est en ordre de bataille »
Si la situation n’est pas encore tendue, les personnels du Centre hospitalier de Tarbes sont prêts pour l’afflux de patients. « On est en ordre de bataille », assure le Préfet des Hautes-Pyrénées.
« Le Centre Hospitalier de Tarbes n’est pas submergé, tout comme à la polyclinique de l’Ormeau, de Lourdes ou Lannemezan. C’est émouvant et rassurant ». Le Préfet des Hautes-Pyrénées s’est rendu auprès des personnels soignants du centre hospitalier de Tarbes ce vendredi matin, pour leur apporter le soutien et la reconnaissance des services de l’Etat, mais aussi indirectement celui de la population toute entière.
« C’est une organisation remarquable qui est à souligner. L’hôpital a réussi l’exploit à définir des circuits pour accueillir ceux qui sont susceptibles d’être contaminés, et les autres patients pour une continuité des soins. Avec notamment un flux spécifique pour les enfants en pédiatrie », note Brice Blondel.
Lors d’un point presse téléphonique, le Préfet a expliqué que le département comptait toujours 11 cas testés positifs, deux personnes hospitalisées (dont une personne dans un état grave). Mais ce sont surtout l’évolution du nombre de personnes hospitalisées et de décès qui seront le véritable signe du développement de l’épidémie dans les Hautes-Pyrénées.
Déjà 16 lits équipés à l'hôpital de Tarbes
En attendant cet afflux prévisible de personnes contaminées au Coronavirus Covid-19, une tente à l’entrée du service des urgences de Tarbes permet de trier les patients. « L’hôpital a libéré des locaux, mais aussi du personnel et du matériel. 16 lits sont prêts avec des appareils de réanimation. Avec une possibilité de monter à 20, voire 26 lits. »
Reste qu’au-delà des moyens matériels, ce sera l’humain qui sera au cœur des préoccupations pour les prochains jours et semaines. « Un appel à volontariat a été lancé aux écoles d’infirmières et des médecins retraités. Et pour éviter le blocage, la médecine de ville doit prendre le relais. »
Ainsi, deux centres médicaux sont prêts à être activés dans les Hautes-Pyrénées, au Parc des expositions de Tarbes (pour l’agglomération tarbaise) et à Vic-en-Bigorre (pour le Val d’Adour). Ils seront gérés là aussi par des médecins de ville, actifs et retraités et des internes. Le but est toujours d’assurer une gestion efficace d’un afflux important de patients. « On est en ordre de bataille pour un afflux que l’on espère le moins important et le plus tardif possible », commente Brice Blondel.
Euralis offre plusieurs milliers de masques
Enfin, la question des masques a été évoquée. 48 000 masques sont arrivés jeudi dans les Hautes-Pyrénées pour les professionnels de santé. Les hôpitaux bigourdans disposent pour l’instant d’un stock suffisant, bien que réduit. « Nous allons coordonner depuis la Préfecture un appel aux dons départemental en direction des professionnels et des particuliers qui auraient des masques dont ils n’ont pas l’utilité. Déjà, Euralis a offert plusieurs milliers de masques, blouses et surchaussures. »
A l’heure actuelle, « l’hôpital n’est pas dans une difficulté qui l’empêche d’assumer ses missions ». Mais les prochains jours et prochaines semaines seront déterminants, notamment avec le respect des mesures de confinement et des gestes barrières.
Pyrénéesinfo à Tarbes, Eric BENTAHAR.
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